Le regroupement familial en Belgique est une procédure qui permet aux citoyens belges, aux ressortissants européens et aux étrangers résidant légalement dans le pays de faire venir leurs proches pour vivre ensemble. Avec la nouvelle loi d’octobre 2025, plusieurs règles ont changé, notamment en matière de revenus, de délais et de preuves à fournir.

Pour t’aider à mieux comprendre cette réforme, voici un guide complet en mode questions-réponses.


Qu’est-ce que le regroupement familial en Belgique ?

Le regroupement familial est un droit reconnu par la législation belge et européenne. Il permet à une personne résidant légalement en Belgique (citoyen belge, citoyen de l’UE ou ressortissant d’un pays tiers avec un titre de séjour) de faire venir certains membres de sa famille proche.

L’objectif est de préserver l’unité familiale, un droit fondamental protégé par la Constitution belge et par la Convention européenne des droits de l’homme.


Qui peut introduire une demande de regroupement familial en 2025 ?

Selon la nouvelle loi d’octobre 2025, plusieurs catégories de personnes peuvent introduire une demande :

  • Les citoyens belges, pour leur conjoint, partenaire enregistré, ou enfants.
  • Les citoyens de l’Union européenne (UE/EEE + Suisse), s’ils résident légalement en Belgique.
  • Les étrangers non européens disposant d’un titre de séjour de plus de 3 mois.
  • Les réfugiés reconnus et bénéficiaires de la protection subsidiaire, qui disposent de droits particuliers.

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Quels membres de la famille peuvent bénéficier du regroupement familial ?

La loi de 2025 précise les catégories de membres de la famille qui peuvent rejoindre le regroupant :

  1. Le conjoint ou le partenaire enregistré (mariage ou union reconnue en Belgique).
  2. Le partenaire de fait, à condition de prouver une relation durable et stable (minimum 2 ans de vie commune ou un enfant en commun).
  3. Les enfants mineurs non mariés, qu’ils soient du regroupant ou de son conjoint/partenaire.
  4. Les enfants majeurs handicapés qui dépendent financièrement du regroupant.
  5. Dans certains cas, les parents d’un mineur non accompagné bénéficiant de la protection internationale.

Quelles sont les nouvelles conditions financières en 2025 ?

La grande nouveauté de la réforme 2025 concerne les ressources financières :

  • Le regroupant doit prouver un revenu mensuel au moins égal à 120 % du revenu d’intégration sociale (RIS).
  • Les revenus doivent être stables, réguliers et suffisants.
  • Les allocations de chômage complet ou certaines aides sociales ne suffisent pas seules.
  • Les justificatifs acceptés incluent :
    • Les trois dernières fiches de paie,
    • Un contrat de travail ou preuve d’activité indépendante,
    • Les derniers extraits fiscaux.

Depuis le 1er février 2025, cela représente environ 2131,28 € nets/mois pour un couple sans enfants. Les revenus doivent être personnels et durables (contrat de travail, pension, revenus d’activité indépendante).


Quels sont les documents à fournir en 2025 ?

La constitution du dossier est cruciale. Les documents généralement demandés sont :

  • Passeport valable du membre de la famille.
  • Actes d’état civil : mariage, naissance, ou preuves de partenariat.
  • Casier judiciaire récent (moins de 6 mois).
  • Preuves financières du regroupant (revenus et contrat de travail).
  • Preuves de logement suffisant : contrat de bail, acte de propriété.
  • Assurance maladie couvrant toute la famille.

Tous les documents étrangers doivent être légalisés ou apostillés et traduits en français, néerlandais ou allemand par un traducteur juré.


Quels sont les délais de traitement en octobre 2025 ?

La loi harmonise les délais :

  • 9 mois maximum pour le traitement d’une demande par l’Office des étrangers.
  • Possibilité de prolongation de 3 mois supplémentaires en cas de dossier complexe.
  • En pratique, certains dossiers peuvent durer jusqu’à 12 mois.

Conseil : un dossier complet et bien préparé permet souvent de réduire les retards.


Où déposer la demande de regroupement familial ?

  • Si le membre de la famille est à l’étranger : la demande se fait auprès de l’ambassade ou du consulat de Belgique compétent.
  • Si le membre de la famille est déjà en Belgique : la demande doit être introduite auprès de la commune de résidence du regroupant.

Que se passe-t-il en cas de refus de la demande ?

En cas de refus :

  • Le demandeur reçoit une décision motivée de l’Office des étrangers.
  • Il est possible d’introduire un recours devant le Conseil du Contentieux des Étrangers (CCE) dans les 30 jours suivant la notification.
  • Le recours peut suspendre temporairement l’exécution de la décision, selon les cas.

Il est fortement recommandé de consulter un avocat spécialisé en droit des étrangers pour contester efficacement un refus.

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Quelles sont les nouveautés principales de la loi d’octobre 2025 ?

La réforme 2025 a introduit trois changements majeurs :

  1. Hausse du seuil financier : passage à 120 % du RIS pour toutes les catégories de regroupement.
  2. Encadrement des partenaires de fait : obligation de prouver la stabilité et la durabilité du lien (cohabitation longue, preuves administratives, enfant commun).
  3. Uniformisation des délais : délai légal fixé à 9 mois, avec prolongation possible.

Ces mesures visent à renforcer la rigueur des dossiers, tout en apportant plus de clarté sur les délais.


Quels sont les risques de rejet en 2025 ?

Les causes fréquentes de refus sont :

  • Revenus insuffisants ou instables.
  • Documents manquants, non légalisés ou non traduits.
  • Doute sur la réalité de la relation (notamment pour les partenaires de fait).
  • Absence de logement adéquat en Belgique.

Quels conseils pour réussir sa demande de regroupement familial ?

  • Préparer un dossier complet dès le départ.
  • Vérifier la validité des documents (casier judiciaire, traductions, légalisations).
  • Anticiper les délais (9 à 12 mois).
  • Faire appel à un professionnel du droit des étrangers pour éviter les erreurs.

Que retenir ?

Le regroupement familial en Belgique en octobre 2025 reste un droit essentiel, mais la nouvelle loi impose des conditions plus strictes, notamment en matière de revenus et de preuves de relation.

Pour maximiser vos chances de succès, il est crucial de préparer un dossier solide, de respecter les nouvelles exigences et, si besoin, de vous faire accompagner par un avocat spécialisé.

Le regroupement familial est avant tout une question de droit à la vie familiale : bien préparé, il permet aux familles de se réunir légalement et durablement en Belgique.

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