Le regroupement familial en Belgique est un dispositif juridique qui permet à une personne résidant légalement sur le territoire de faire venir ses proches afin de vivre ensemble. Ce droit, reconnu par la législation belge et les normes européennes, s’inscrit dans la protection fondamentale de l’unité familiale. Depuis novembre 2025, de nouvelles règles sont entrées en vigueur, modifiant certaines conditions d’accès et de procédure. Ces changements concernent principalement les conditions financières, les délais de traitement et les exigences documentaires.

Le principe du regroupement familial

Le regroupement familial repose sur le principe selon lequel un citoyen belge, un ressortissant de l’Union européenne ou un étranger disposant d’un séjour légal en Belgique peut introduire une demande afin d’être rejoint par certains membres de sa famille. L’objectif de cette procédure est de préserver le droit à une vie familiale normale, garanti notamment par la Constitution belge et la Convention européenne des droits de l’homme.

En pratique, cette procédure implique de déposer un dossier auprès de la commune de résidence ou du poste diplomatique belge compétent, selon la situation du membre de famille concerné.

Les personnes éligibles au regroupement familial

regroupement familiale en belgique nouvelle loi 2025

En novembre 2025, plusieurs catégories de personnes peuvent initier une procédure de regroupement familial. Il s’agit des citoyens belges, des citoyens de l’Union européenne, ainsi que des étrangers ressortissants de pays tiers titulaires d’un titre de séjour supérieur à trois mois. Les réfugiés reconnus et bénéficiaires de la protection subsidiaire disposent également de droits spécifiques en matière de regroupement familial.

Les membres de la famille pouvant bénéficier de ce dispositif sont définis par la loi. Il s’agit principalement du conjoint ou partenaire enregistré, des enfants mineurs non mariés, et dans certains cas des enfants majeurs souffrant d’un handicap qui les rend dépendants. La législation belge reconnaît aussi les partenaires de fait, à condition de démontrer l’existence d’une relation stable et durable, caractérisée par une cohabitation longue ou la naissance d’un enfant commun.

Les nouvelles conditions financières

La réforme de novembre 2025 a introduit un renforcement des conditions financières. Désormais, le demandeur doit prouver qu’il dispose de revenus stables, réguliers et suffisants, équivalents à au moins 120 % du revenu d’intégration sociale (RIS). Cette exigence vise à garantir que la famille regroupée ne deviendra pas dépendante de l’aide sociale belge.

Les justificatifs généralement acceptés incluent les trois dernières fiches de paie, une attestation de l’employeur, un contrat de travail en cours de validité, ainsi que les derniers documents fiscaux. Les allocations de chômage complet ou certaines aides sociales ne sont pas considérées comme suffisantes si elles constituent la seule source de revenus.

Ce relèvement du seuil financier constitue l’un des changements majeurs de la loi de 2025. Il impacte directement les ménages disposant de revenus modestes, pour qui le regroupement familial devient plus difficile à obtenir.

Les documents nécessaires

Le dépôt d’une demande de regroupement familial en 2025 exige la constitution d’un dossier administratif complet. Les principaux documents demandés sont :

  • un passeport en cours de validité du membre de la famille,
  • les actes d’état civil prouvant le lien familial (acte de mariage, acte de naissance, reconnaissance de partenariat),
  • un extrait de casier judiciaire récent pour les demandeurs de plus de 18 ans,
  • les preuves de revenus du regroupant,
  • une preuve de logement suffisant et salubre en Belgique (contrat de bail, acte de propriété, attestation de composition de ménage),
  • une assurance maladie couvrant l’ensemble de la famille.

Tous les documents établis à l’étranger doivent être légalisés ou apostillés et traduits en français, néerlandais ou allemand par un traducteur juré. L’absence ou l’invalidité d’un document peut entraîner le rejet du dossier.

e lieu de dépôt de la demande

Le lieu où la demande doit être introduite dépend de la localisation du membre de la famille.

  • Si celui-ci réside encore à l’étranger, la demande doit être déposée auprès du poste diplomatique ou consulaire belge compétent.
  • Si le membre de famille se trouve déjà en Belgique, la demande s’introduit directement auprès de la commune de résidence du regroupant.

Cette distinction est essentielle, car elle détermine la procédure applicable et les documents à présenter.

Les causes fréquentes de refus

En novembre 2025, les principaux motifs de rejet restent liés à l’insuffisance des revenus, au doute sur l’authenticité de la relation familiale, ou à la non-conformité des documents fournis. L’absence de logement adéquat ou la présentation de documents non légalisés figurent également parmi les causes courantes d’échec.

En cas de refus, un recours peut être introduit devant le Conseil du Contentieux des Étrangers dans un délai de trente jours. Cette procédure permet de contester la décision de l’Office des étrangers, mais elle nécessite souvent l’assistance d’un avocat spécialisé.

regroupement familiale en belgique nouvelle loi 2025