À l’été 2025, la Belgique poursuit sa stratégie de durcissement du regroupement familial, dans un contexte marqué par un débat public tendu sur l’immigration.

regroupement familiale en belgique nouvelle loi 2025

1. Contexte et actualité politique

Le gouvernement fédéral, avec en tête la ministre de l’Asile et de la Migration Anneleen Van Bossuyt, renforce les critères du regroupement familial. Les modifications législatives, adoptées en juillet 2025, s’inscrivent dans une volonté de restreindre ce canal de migration, déjà fortement utilisé. En parallèle, des organisations telles que le Centre Myria, le HCR et le Conseil d’État se sont exprimées contre ces mesures.


2. Quelles sont les nouveautés clés pour l’été 2025 ?

Ressources financières : un seuil relevé

Le seuil minimal de revenu du regroupant est désormais fixé à 110 % du revenu d’intégration sociale, soit environ 2 323 € nets/mois, augmenté de 10 % par membre supplémentaire de la famille. Conséquence : un couple avec deux enfants devra justifier près de 2 745 € nets mensuels.

Durée sans condition pour les réfugiés ou protégés

La période sans condition (logement et revenus) pour les réfugiés reconnus passe de 12 à 6 mois. Pour les bénéficiaires de protection subsidiaire, la dispense est supprimée.

Âge minimum et ancienneté de séjour

L’âge minimal du demandeur passe à 21 ans. Une résidence légale en Belgique d’au moins 12 mois est désormais exigée avant de pouvoir introduire une demande de regroupement familial, sauf exception humanitaire.

Fin de l’acceptation implicite

L’absence de réponse de l’Office des Étrangers dans le délai légal ne vaut plus acceptation, mais est désormais considérée comme un refus implicite, ce qui ouvre automatiquement la voie à un recours.


3. Le cadre juridique et les procédures à respecter

Conditions générales exigées

  • Titre de séjour : Le demandeur doit disposer d’un titre de séjour valable en Belgique (carte B, C, D, F, etc.).
  • Ressources suffisantes : Le regroupant doit prouver qu’il dispose de revenus réguliers, stables et suffisants, sans avoir recours à l’aide sociale.
  • Logement adapté : Un logement salubre, suffisamment grand et disposant des équipements nécessaires doit être disponible pour accueillir les membres de la famille.
  • Assurance santé : Une couverture maladie valable pour tous les membres du ménage est obligatoire.
  • Vérification du lien familial : Le lien doit être prouvé via des documents officiels (mariage, naissance, etc.) traduits et légalisés. Des tests ADN ou enquêtes peuvent être exigés.

Modalités de dépôt

La demande se fait généralement depuis l’étranger, via une demande de visa D, sauf pour les réfugiés reconnus ou certains cas humanitaires. Le dossier doit être complet dès le dépôt : formulaire, documents, preuves de ressources, bail de logement, attestation de mutuelle, etc.

Délais légaux et recours

L’Office des Étrangers a un délai légal de 9 mois pour statuer, prolongeable à 15 mois. L’absence de réponse vaut refus. En cas de refus explicite ou implicite, un recours est possible devant le Conseil du Contentieux des Étrangers dans un délai de 30 jours.

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4. Impacts humains et réactions

Les critiques des ONG

Des associations telles que Myria, Caritas ou encore le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés dénoncent un obstacle structurel au droit à la vie familiale. Ces organismes estiment que ces mesures toucheront les profils les plus vulnérables, y compris des personnes ayant fui des zones de guerre.

Quels publics concernés ?

Les nouvelles conditions affectent fortement les travailleurs précaires, les intérimaires, les étudiants étrangers, les indépendants en démarrage, et les familles à revenus modestes. Seuls les profils aux revenus élevés, avec stabilité professionnelle, pourront répondre à ces nouvelles exigences.

Réaction des autorités

Le gouvernement justifie ces mesures par la nécessité de mieux contrôler l’immigration légale et de garantir une intégration réussie. Selon la ministre Van Bossuyt, le regroupement familial ne doit pas être utilisé comme une porte d’entrée secondaire vers la Belgique.



5. FAQ – regroupement familial été 2025

Q1 : Quel revenu faut-il justifier en 2025 ?
Il faut justifier au minimum 2 323 € nets par mois pour une personne seule, plus 10 % par membre supplémentaire.

Q2 : Peut-on encore déposer une demande depuis la Belgique ?
Oui, mais uniquement dans certains cas (réfugiés reconnus, enfants mineurs belges…). Dans la majorité des cas, la demande doit être faite depuis l’étranger.

Q3 : Quel est le délai pour obtenir une réponse ?
Le délai légal est de 9 mois, prolongeable jusqu’à 15 mois. Passé ce délai sans réponse, la demande est refusée implicitement.

Q4 : Que faire en cas de refus ?
Il est possible d’introduire un recours auprès du Conseil du Contentieux des Étrangers dans un délai de 30 jours.

Q5 : Quel âge faut-il avoir pour demander le regroupement familial ?
Le demandeur doit avoir 21 ans minimum, sauf s’il a déjà un enfant commun avec son partenaire ou si le partenariat précède l’arrivée en Belgique.


Que retenir ?

L’été 2025 marque une inflexion dans la politique migratoire belge avec un durcissement clair des conditions de regroupement familial. Revenus plus élevés, procédures plus strictes, délais resserrés : la tendance est à la restriction. Pour les familles concernées, il est crucial de bien préparer le dossier, de vérifier chaque condition et, si nécessaire, de se faire accompagner par un avocat ou une association spécialisée. Pour les professionnels du web, cette actualité est aussi l’occasion d’optimiser des contenus utiles, ciblés et bien structurés pour informer, rassurer et guider.

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